FABRICE JAI |
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Fabrice Jai nous a quitté ce samedi 14 janvier 2006. Il n'aura pas eu le temps de devenir un artiste connu et reconnu, mais par chance pour ceux qui ont croisé son chemin, il a eu celui d'être un homme, simple et généreux. Le hasard et l'amitié ont voulu que nous ayons commencé à travailler ensemble sur un projet d'album, qui aurait été son premier. Pour cela, nous avions commencé par "mettre au propre" quelques uns de ses titres. Vous pouvez télécharger plus bas le résultat de ces séances où, même dans le cadre de simples séances de travail, ses qualités d'interprète sautent aux oreilles et au coeur. En espérant que le net conserve une mémoire de lui Fabrice Collette le 18/03/08 Je suis malheureusement dans l'impossiblité de continuer à maintenir ouverte cette page à la mémoire de Fabrice Jai. En effet, Daniel Hernandez, un des compositeurs de Fabrice Jai, vient de me diffamer publiquement en m'accusant dans un post sur le web de tenter de m'approprier ses propres compositions ...... J'ajoute que jamais, Daniel Hernadez n'a pris la peine de me contacter avant de se commetre à ce post lamentable dont voici le texte : " Certains d'entre vous connaissent peut-être Fabrice Collette, un homme qui se présente comme un chanteur, un artiste. Il m'appartient, pour l'heure, de dire comment ce personnage porte atteinte à mon intérêt, moral, mais aussi financier, ainsi qu'à celui d'autres auteurs et compositeurs. En effet, il se fait voleur en prenant indûment la propriété d'autrui, et se livre à la diffusion illégale d'œuvres qui ne lui appartiennent pas. Pour résumer, j'ai découvert par hasard que depuis plus de deux ans, Fabrice Collette met en ligne sur un site internet, en libre accès intégral, et invite à télécharger gratuitement onze chansons (1) (un album entier, quoi!) dont il n'est pas détenteur des droits, ceci sans l'accord des auteurs, des compositeurs, et sans s'acquitter de la moindre redevance auprès de la SACEM. Plus fort: notre producteur-pirate ne mentionne même pas le nom des créateurs de ces chansons. Il va encore plus loin! Dans un texte de présentation et d'invitation à télécharger, il laisse croire de manière ambigüe qu'il n'est pas étranger à la création de ces œuvres; quelle imagination! J'ose espérer que ce n'est pas pour nourrir un égocentrisme que le voleur se fait également menteur, au moins par omission, sous le prétexte de rendre hommage, la main sur le cœur, à Fabrice Jai, l'interprète de ces chansons aujourd'hui disparu. Que Fabrice Collette enfreigne les lois, c'est de sa responsabilité; peut-être se dit-il qu'après tout, des tas de gens en font autant, et que pour preuve que les lois ne sont pas toujours bonnes, on les change tout le temps… Peut-être est-il opposé à la propriété intellectuelle? Certains ne sont-ils pas contre la propriété des biens? Lui serait le Robin des Bois de la chanson, s'emparant de la propriété intellectuelle des salauds de riches en idées et la redistribuant gratuitement sur l'internet… Peut-être ignore-t-il tout de la question des droits d'auteur, ce qui signifierait qu'il est de bonne foi et de bonne moralité? Quoi qu'il en soit, se présentant comme un artiste,un auteur, il se devrait de ne pas léser ceux de qui il se réclame.
Si le producteur-pirate Fabrice Collette a des amis, j'invite ces derniers à se cotiser pour lui offrir un code de la propriété intellectuelle, et à lui demander de s'acquitter de ses obligations envers la SACEM, pour plus de deux ans de distribution de onze chansons à Dieu sait combien d'internautes.
Ces choses étant dites, je peux expliquer pourquoi ces chansons n'auraient pas dû se retrouver en l'état sur le net, et puisqu'elles s'y trouvent sans mon autorisation, je peux parler un peu de leur histoire et aussi de Fabrice ( je veux dire Fabrice Jai).
En 1998, Fabrice Jai cherchait à monter un répertoire original et personnel, de chansons inédites, écrites spécialement pour lui ou ayant pu être écrites pour lui. Il était un peu las de chanter des "reprises" et voulait passer à autre chose, la scène professionnelle; il aspirait à faire une carrière de chanteur, avec lucidité sur la difficulté de la chose, mais aussi avec une détermination tranquille. Conscient de ses qualités et heureux de travailler avec lui, j'ai alors commencé à lui fournir les textes et les musiques qu'il recherchait, l'aidant à constituer ainsi la majeure partie de son répertoire. En quelques années, grâce à son travail, il a encore beaucoup progressé dans son art, acquérant une force d'interprétation étonnante, un style et une personnalité frappants. Il habitait les textes d'une manière profonde, et je le percevais comme un chanteur "à voir", à regarder, autant qu'à écouter, car il jouait littéralement les chansons, comme un acteur, sans la moindre outrance cependant.
Lorsque Fabrice à commencé à se produire dans certains petits lieux de Paris, le besoin s'est fait sentir d'enregistrer des CD de "démo"afin de trouver des endroits où il pourrait chanter, ainsi qu'un éventuel produteur. Il voulait aussi des play-back pour les soirs où le guitariste Michel Pengam, son fidèle accompagnateur, ne serait pas disponible. Il a fait appel à moi pour l'enregistrement des parties musicales (celles-là même qui se retrouvent sur le site de M. Collette ). Seulement, faute de moyens financiers, les enregistrements se sont faits à des moments différents, tantôt dans un appartement bruyant, sans ingénieur du son compétent, avec des bouts de chandelles et de scotch, tantôt dans un studio où il fallait travailler à toute vitesse pour limiter le montant de la facture. Dans des conditions tout aussi précaires, Fabrice à également fait quelques enregistrements avec le pianiste Patrick Langlade. Tous ces "bricolages" ne pouvaient donner autre chose qu'un résultat moyen, assez peu représentatif de ce que pouvait offrir Fabrice. Mais pour des CD de "démo", sachant qu'ils finissent neuf fois sur dix à la poubelle sans même avoir été écoutés, bon, cela suffirait, en attendant d'avoir les moyens de faire mieux…
Plus tard, Fabrice a voulu sortir un disque, son premier album.Faute de producteur, il devait le financer lui-même. Faute d'argent pour engager des musiciens et payer un studio, il a été tenté de récupérer les enregistrements amateurs déjà effectués. Malheureusement, on ne pouvait plus utiliser les supports originaux, à pistes séparées, qui n'avaient pu être acquis à l'époque en raison de leur coût. Tout remixage correct était donc rendu impossible. Même en admettant que cela ait pu être "nettoyé" avec un matériel de pointe, le résultat n'en eut pas été meilleur. En effet, les arrangements musicaux, quand il y en avait, laissaient pour le moins à désirer, tout comme l'instrumentation, réalisée avec les possibilités du bord, toutes les parties étant le plus souvent jouées par moi-même dans la hâte. Quand Fabrice m'a présenté la maquette qu'il avait constituée, dès la première écoute, je lui ai fait part de mes réticences. Il méritait beaucoup mieux que ça, et produire cette compilation ne le servirait pas. De plus, à mon sens, certains de ses meilleurs titres n'y figuraient pas pour la seule raison qu'ils étaient récents et n'avaient encore jamais été enregistrés. Fabrice a convenu qu'il vaudrait peut-être mieux recommencer, mais le problème, c'était le financement. J'ai alors parlé du projet à l'accordéonniste Aurélien Noël, qui m'a dit, après écoute des chansons, être intéressé par leur arrangement et leur enregistrement, voulant y associer son ami le bassiste Oliver Lété. Il y avait là possibilité de faire un vrai bon disque. La question d'argent trouverait bien ses solutions…Mais tout cela fut suspendu en raison des problèmes de santé de Fabrice, puis définitivement stoppé par sa disparition.
Voilà pourquoi, en plus des raisons ordinaires, Fabrice Collette n'aurait pas dû prendre sans autorisation les œuvres d'autrui pour se livrer à leur diffusion illégale sur l'internet." et voici ma réponse sur son site : Bonjour,
Le plus triste c'est que la mémoire de Fabrice Jai que j'ai voulu entretenir ici, par amitié et par respect pour son travail d'interprête, se trouve du coup réduite a rien. Merci M. Hernandez.
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