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C’était comme danser

Saturday, July 7th, 2007

Texte et musique Fabrice Collette
A la mémoire des fusillés du Chemin des Dames

Et le silence devient plus doux
A mesure qu’on avance vers le jour
Qu’est ce qui reste d’importance
Quand on s’en va pour toujours
Ce chemin pour te voir
Va m’emmener ailleurs

Plus peur de la violence des tambours
Qui chantent et qui avancent vers le jour
Après tant d’indifférence
De frères tombés pour toujours
C’était comme danser
C’était comme danser
C’était comme danser

Comme si la violence, c’était nous !
Comme si la suffisance, c’était nous !
Comme si not’ devoir
C’était d’mourir en silence !
C’était comme danser
C’était comme danser
C’était comme danser

J’suis parti pour not’ terre
Et j’crois plus à tout c’que jvois
Et ces gars loin derrière
Qui m’disent qu’y savent tout mieux qu’moi
Qu’est ce que j’pouvais bien faire
A part dire non ! et rentrer chez moi
C’était comme danser
C’était comme danser
C’était comme danser

Aux enfants qu’tu vas faire
Avec un autre que moi
Dis qu’si j’suis pas leur père
Ils s’ront quand même un peu d’moi
Que quand il faut choisir
Mourir libre c’est mieux qu’mourir
Ce s’ra comme danser
Ce s’ra comme danser
Ce s’ra comme danser

Ballade de nulle part

Saturday, July 7th, 2007

Texte : AV Migeassole & Fabrice Collette; Musique : Fabrice Collette

Encore un jour qui vient
Qui ressemble à l’hiver
Depuis qu’on est partis, dans la nuit, un matin
Sur des chemins de poussière

Chassés par le silence
de ceux qui parlent fort
Magiciens de la danse des mots, qui masquent ces différences
qui pourraient troubler le décor

Regarde autour de nous
Tout c’quon aurait pu croire
P’têt bien que malgré nous, on va faire du hasard
Le seul mot de notre histoire

Mais la poussière s’envole
Sans jamais faire une terre
Et dans les pays sans paroles, le hasard sert de boussole
A des chemins solitaires

Regarde autour de nous
Tout c’quon aurait pu croire
Crois bien qu’tout l’monde s’en fout, de nous, du hasard
Qui écrit notre histoire

Et tu roules
Vers une terre qui s’avance
Et on s’enroule
Au creux d’nos différences
Et tu roules
Vers cette terre qui te manque
Et on s’enroule
Dans tout c’qui nous reste, qui nous ressemble

Qu’est ce qu’on peut faire de mieux
Mon bel amour d’un soir
Que d’partager un peu, pour une nuit, pour nous deux
Nos ballades de nulle part

Arraché de toi

Saturday, July 7th, 2007

texte : F. COLLETTE et P. DETRE, musique : Fabrice COLLETTE

Cadres vides sur les murs
Comme des silences qui tourbillonnent
Que je n’entendais plus
Moi j’voulais t’emm’ner loin du brouillard
Mais j’ai noyé nos cocotiers au fond de la baignoire

Tu t’en vas
Bien sûr tu emportes avec toi, ton corps de reine
Tu t’en vas
Et sous chacun de tes pas, y’à mon cœur qui saigne
Arraché de toi, loin de moi

Cadres vides sur nos murs
Tout c’qui reste des aventures
Qu’on n’se racont’ra plus
Loin du brouillard on aurait pas pu croire
Que nos voyages nous emm’nais pas vers le même “quelque part”

Tu t’en vas
Bien sûr tu emportes avec toi, ton corps de reine
Tu t’en vas
Et sous chacun de tes pas, y’à mon cœur qui saigne
Arraché de toi, loin de moi

J’me suis noyé au fond de ton regard
Pas voulu voir l’autre coté
L’envers de ton mirroir
On a dansé chacun dans son poême
Y’a toujours un étranger caché dans ceux qu’on aime et

Tu t’en vas
Bien sûr tu emportes avec toi, ton corps de reine
Tu t’en vas
Et sous chacun de tes pas, y’à mon cœur qui saigne
Arraché de toi, Arraché de toi, Arraché de toi, loin de moi

Dans la rue un camion qui part
Qui emporte nos voyages loin de ma mémoire
Sur nos murs gravé notre histoire
Ce qui reste de nos corps froissés dans le brouillard

Tu t’en vas
Bien sûr tu emportes avec toi, ton corps de reine
Tu t’en vas
Et sous chacun de tes pas, y’à mon cœur qui saigne
Arraché de toi, Arraché de toi, Arraché de toi, loin de moi

Ne m’dis pas

Saturday, July 7th, 2007

Texte et musique Fabrice Collette

Ne m’dis pas qu’on a tort d’croire qu’on est différents
Même si d’autres y croient tout autant
Que leurs corps se mélangent comme les nôtres
Pour danser la prière éternelle des amants

Même si le ciel qui passe va rester un peu lourd
Que nos ch’mins s’ront toujours sans retour
Et qu’au cœur du silence de nos âmes
Y’a des mots qui ont peur du soleil et des larmes

Dis moi qu’on va rien faire pour être plus que c’qu’on est
Qu’on va surtout pas s’dire nos secrets
Que tes mains qui me touchent sont rien d’autre que tes mains
Et que c’chagrin dans ma bouche, c’est pas plus qu’du chagrin

Qu’on va jamais se croire plus que deux étrangers
Plus qu’un bout de mémoire, qu’un regret
Ces nuits où on ira boire à d’autres étoiles
Caresser de nos lêvres d’autres possibles destins

Oh dis moi, Oh dis moi ….

Dis moi qu’si vient ce jour d’not’ dernier rendez vous
Qu’y'aura toujours queq’part un peu d’nous
Bien pire que la distance, pire que l’indifférence
Encore pire que s’quitter, y’aurait s’oublier

Et qu’au temps de l’absence, je rest’rai sûr qu’c'était toi
Qu’j'ai suivi dans cette foule qui s’en va
De toutes ces solitudes qui renaissent au matin
Dans le ciel qui résonne du silence des amants

Oh dis moi, Oh dis moi ….

Ouais, Y’a tant d’solitudes qu’on croise au p’tit matin
D’ces amants qu’ont perdu leur chemin

rouge et blues

Saturday, July 7th, 2007

Texte et musique Fabrice Collette

Un bruit de limousine
Qui s’en va vers le nord
Va tourner derrière l’usine
Du moins c’qu’il en reste encore
Au bout d’la rue le silence
Qui s’enfonce tout droit dans l’brouillard
C’est comme une ville en vacances
Où les passants s’raient tous en r’tard

C’est sur qu’on f’rait bien mieux
D’être aut’chose que c’qu’on est
C’est sur qu’y vaudrait mieux
D’pas êt’né là d’où on est
Au coin d’la rue y’a du silence
Qui sort du café des couch’tard
Même la télé est en vacances
Y’a plus personne au comptoir

Qu’est ce qu’on peut faire ?
C’est la vie qu’a choisi pour nous
Quoi d’autre à faire ?
Que rester là jour après jour

Un bruit de limousine
S’en allait vers le nord
A tourné derrière l’usine
Du moins c’qu’il en reste encore