Entre toujours et peut-être

Texte et musique : Fabrice Collette

Savoir sourire au p’tit matin
Quand la lumière se fait tendre
Et qu’elle vient caresser les rides au coin d’tes yeux

Etrangers, de moins en moins
Même s’il faut toujours attendre
A trop connaître, on oublie souvent qu’on n’sait rien

Viens r’garder le jour à ta fenêtre
En équilibre entre toujours et peut être

Apprendre à compter jusqu’à deux
J’ai trop voulu m’y laisser prendre
Y’a pas qu’les sourires qui font des rides au coin des yeux

Viens r’garder plus loin
Que la carte du tendre
Dans les caresses y’à toujours du chagrin pour demain

Après les rires du p’tit matin
Y’a la nuit pour nous apprendre
Qu’on peut mourir, juste d’avoir peur du lendemain

J’ai r’trouvé dans mes silences
Des mots écrits presque en urgence
Qui parlent de rien, p’tet’ bien de nous

On pourrait croire qu’ces jours qui s’avancent
Vont s’allumer d’nos différences
Et après rien, pourquoi pas nous ?

Faut pas croire qu’c'est gagné d’avance
Même si elle vient d’loin cette connivence
D’être étranger un peu partout

C’qu’on a traversé en slence
Faudra apprendre à s’faire violence
Et l’partager, même sans s’dire tout

R’garde autour de nous
Tous ceux q’echangent leur solitude
Contre quelques murs fragiles d’amour et d’certitude

Faudra faire gaffe que malgré nous
Dans la douceur de l’habitude
Qu’un beau matin on sache plus bien ce qu’était nous