Rouge et Blues sur “So the wind wont blow it all away”

Une superbe chronique de rouge et blues sur le blog “So The wind won’t blow it all away”

Le texte complet est ici


Voici quelques années, fin 1985. J’ai reçu un costard cravate, représentant en encyclopédies. Qui voulait me fourguer l’Universalis. N’a pas réussi. La semaine suivante, il repasse et c’est d’art qu’il veut me parler. Il a les bouquins qui vont avec, une collec’ de Time Life. Chefs d’oeuvre de la peinture, qu’ça s’appelle. Il m’en montre un : les impressionistes mais celui que je lui demande de voir c’est çui sur les primitifs avec un superbe Antonello en couv’. Of course, il me dit et illico me pass’ le bouq’ en question. Je l’ouvre. Le hasard (tu m’crois ?) fait que c’est la page 53. Le peintre dont s’agit est un siennois nommé Simone Martini. Qui, c’était écrit là dedans (ça l’est toujours), “a propagé le style gothique dans la peinture italienne”.

Quelques cinq ou six mois plus tard. L’année suivante. Je traîne en ville et, à une table, dans un bistrot, qui je vois ? M’sieu Universalis Timelife en personne. En train, derrière une bière, d’écouter j’ne sais quoi sur son walkman en dodelinant de la tête. En rythme probablement. Il me voit. Me fait bonjour en agitant la main. Je m’approche. “Asseyez vous… vous prenez quêq’ chose ?”. Pourquoi pas j’me dis parce que j’suis curieux de savoir ce qu’il était en train d’écouter. Il appelle le serveur. Un martini j’dis. Lui, ce s’ra un autre picon-bière. Pendant qu’on attend nos consommations, j’ui demande. 1986, si tu te souviens, c’était aussi la folie chris rea.

Est-ce que ça m’permet d’en arriver à Fabrice Collette ? j’en sais trop rien sauf que j’crois qu’Universalis il aurait adoré avaler ses gorgées de bière ou ses kilomètres en compagnie de “rouge & blues”.

Le martini s’offre d’autres déclinaisons dans le numéro 87 du Contrast Podcast.